La résurrection au cœur de nos vies

Une vision initiatique de la fête de Pâques.

Aujourd’hui, je souhaiterais vous partager ma réflexion issue d’une brochure regroupant des conférences du maître spirituel Omraam Mikhaël Aïvanhov au sujet de la fête de Pâques, “Je suis la Résurrection et la Vie”. Un texte sobre, direct, sans ornements inutiles. Et pourtant, quelle clarté dans ce qu’il ose affirmer d’entrée de jeu :
« Il n’y a pas de résurrection. »

Non, dit-il, le corps physique, lorsqu’il meurt, ne peut pas renaître. C’est une illusion, un mythe auquel l’humanité a voulu croire, par besoin d’espérance ou de consolation mais la réalité est ailleurs, plus profonde, plus intérieure. La résurrection dont parle la tradition chrétienne n’est pas à chercher dans un miracle matériel : elle est un symbole, une invitation à regarder en nous ce qui est resté figé, ce qui est mort sans être encore offert à la lumière.


Une autre lecture de la résurrection de Jésus

Même l’histoire de Jésus, nous dit le maître Aïvanhov, peut être revisitée à la lumière de cette sagesse intérieure. Plusieurs traditions évoquent la possibilité qu’il ait poursuivi sa vie après la crucifixion — certains le voient en Inde, d’autres ailleurs. Qu'importe. Ce qui compte, c’est ce que la résurrection du Christ peut éveiller en nous : la force de traverser une épreuve, de mourir à une dimension ancienne de soi-même, et de continuer le chemin dans une conscience nouvelle.

Icône de la résurrection du Christ dans la tradition orthodoxe.

Mais que ressusciter, alors, si ce n’est pas le corps ?

Ce qui est mort en nous, nous explique Aïvanhov, ce sont ces zones inertes, grises, refermées. Ces espaces non dévolus à la Vie, ou plutôt non encore unifiés à la lumière. Ce sont nos attachements, nos replis, nos stratégies de survie, forgés par la peur ou le confort.
Il n’est pas question de lutter contre le plaisir en tant que tel — qui peut être une expression divine de la joie — mais contre ce qui appartient à notre nature inférieure : ce qui nous entrave, ce qui nous empêche de rayonner notre nature lumineuse.

Ressusciter, c’est réinvestir la lumière dans les zones abandonnées de nos vies. C’est renouer avec l’élan, avec l’essence de notre présence sur terre, avec l’essentiel.

Ce qui compte, c’est ce que la résurrection du Christ peut éveiller en nous...

La résurrection : un engagement vivant

Et il est fondamental de le redire : la résurrection ne peut pas être un événement post-mortem.
Elle n’appartient pas à la mort, mais au cœur même de la vie.
Elle demande notre participation active, notre oui franc et engagé, ici et maintenant. On ne ressuscite pas dans la mort si l’on n’a pas déjà choisi la vie.
La vraie transformation ne se fait pas dans un au-delà spirituel, mais dans l’intensité lumineuse de nos journées humaines.
Chaque mouvement vers la lumière, chaque engagement sincère, chaque acte posé pour transmuter l’ombre… ouvre le chemin de notre résurrection.

Le printemps n’est il pas en soi une résurrection ?

Un appel à la lumière collective

Évidemment, vous vous en doutez, je ne peux résister à poser la question qui me brûle les lèvres… Et si cette résurrection n’était pas qu’individuelle ?
Pour la Conscience Collective, chaque être qui se relève intérieurement élève le champ vibratoire commun. Comme un membre du corps guéri qui redonne force à tout l’ensemble. Ressusciter, c’est donc aussi servir une humanité plus vivante, plus unifiée, plus consacrée.

Aujourd’hui, en ce jour si particulier*, au cœur de notre transformation, de notre choix intime, une question simple mais profonde peut accompagner notre réflexion : où, dans notre vie, une résurrection est-elle attendue ?

Est-ce dans le regard porté sur nous-même ? Dans une relation qui appelle la clarté ? Dans une foi oubliée ou dans un rêve mis de côté ?
Ce qui est certain, au delà du mystère de la résurrection c’est que là où quelque chose semble éteint, un potentiel de renaissance existe.
Une lumière attend de renaître.

Mais n’attendons pas la fin. C’est maintenant que nous pouvons choisir la lumière, et s’engager à nouveau sur le chemin vivant de la transformation.
Si cette réflexion résonne en vous, sachez que c’est précisément ce mouvement de résurrection intérieure que j’accompagne avec Nouvel Élan : choisir la lumière, ici et maintenant.

Avec joie et lumière,
Gilles-Ivan Frankignoul

*infolettre publiée le 19 avril 2025 (Samedi saint), dans le silence et sous une pluie intense.

Infolettre corrigée par I.A.